2018-2016 - Des rues des rêves
Des rues des rêves est un projet participatif de réappropriation de l’espace public à travers les arts de la rue dont la spécificité est qu’il s’est déroulé à la fois sur le territoire de Plaine-Commune (93) et en Algérie, plus précisément à Akbou, en Kabylie. En effet, même si les contextes sont différents, des questions analogues se posent. Pourquoi sortir de chez soi quand on a l’habitude de rester enfermé ? Comment réoccuper les rues, le quartier, si on en est écarté ? Comment le reconquérir sur ceux qui les monopolisent ? Comment voir sa ville d’un œil neuf ? Comment la (ré)habiter ?
Sortir les arts dans les rues, c’est permettre à un nouveau public d’y accéder, mais c’est aussi donner une nouvelle visibilité, une nouvelle envergure aux amateurs qui ont participé à la création. Le projet s’organise autour de la mise en place en France et en Algérie d’ateliers-performances qui permettent aux participants d’expérimenter, d’apprendre le théâtre de rue et pourquoi pas de fonder leur propre collectif.
En effet, les marionnettes géantes des Grandes Personnes offrent un outil à la mesure de ce type de projet. La méthode de construction, facile à enseigner et à mettre en pratique, la maniabilité des géants ont déjà fait leurs preuves dans le monde entier, au Burkina-Faso, en Afrique-du-Sud, au Chili ou en Belgique. Pour Des rues et des rêves, c’est surtout Pauline de Coulhac qui suivi le projet, a encadré les ateliers, mis en scène, organisé etc.
Depuis 2016, plusieurs résidences à Akbou, en Algérie, avec le soutien de l’Étoile culturelle d’Akbou et de l’association Touiza Solidarité Île-de-France, ainsi qu’une série d’ateliers menés sur Plaine-Commune, sans réussir complètement à créer les ponts envisagés entre la France et l’Algérie, ont tout de même abouti à la naissance d’un spectacle en Algérie, Le Pommier des orphelins, et d’un collectif de marionnettes géantes algérien, qui s’est baptisé « Des rues et des rêves », ainsi qu’au développement d’ateliers-performances participatifs Imaginez-moi, en Algérie et en Seine-Saint-Denis autour d’une marionnette brute, toute blanche, Madame Silhouette à laquelle on travaille à donner une personnalité, un visage. Est-ce une coïncidence, l’héroïne du Pommier des orphelins, Lili est justement une peintre, confrontée à une toile vierge ?
Comment mieux conclure qu’avec le message de Fatiha H. laissé sur la page Facebook des Grandes Personnes, après un spectacle en Algérie : « Merci de créer du rêve dans nos rues, et d’offrir à nos enfants le sourire. Nous sommes en manque de telles activités culturelles, nous avons soif de spectacle et de théâtre. Offrez-nous en plus souvent SVP. »
Projet soutenu par : l’Étoile Culturelle d’Akbou, Touiza Solidarité Île-de-France, la ville d’Aubervilliers, la ville de Saint-Denis, la ville de l’Île-Saint-Denis, l’Institut Français, la SPEDIDAM et le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis - Via le Monde.
